Autres saints de l'église (en cours)
Saint Jean-François Régis
Naissance le 31 janvier 1597 Fontcouverte, Aude, France.
Décès le 31 décembre 1640 (43 ans) Lalouvesc, Ardèche, France.
Ordre religieux : Compagnie de Jésus Catéchiste prédicateur.
Canonisation en 1737 par Clément XII.
Fête le 16 juin.
Saint patron des Jésuites de France, et des dentellières.
Saint Jean-François Régis fut un jésuite français, missionnaire des campagnes, surnommé :
« l'Apôtre du Velay et du Vivarais ». et le « marcheur de Dieu »
Au noviciat des Jésuites de Toulouse, où il entra à dix-neuf ans, il se montra le modèle de tous, particulièrement dans les œuvres de zèle et de charité. Celui qu'on nommait autrefois l'Ange du collège était devenu l'Ange du noviciat. où il est ordonné prêtre en mai 1631
Pamiers, Auch, Billom en Auvergne, Tournon sur le Rhône, Montpellier et Toulouse, sans oublier Fontcouverte, son village natal, dessinent un grand polygone à l’intérieur duquel ses pas se croisent et se recroisent.
Au cours de ses marches, il s'arrête à Brax où il prêcha et baptisa dans cette église (entre 1631 et 1640).
Durant les dernières années de sa vie, ce ne sont plus les routes qui le voient passer, mais plutôt les sentiers de montagne, bien souvent invisibles sous la neige.
Avec « un visage épanoui, un abord gai, riant, franc et familier » , il se fait remarquer aussi par sa grande silhouette ( il mesurait 1.92 m) toujours en mouvement, il entraîne souvent derrière lui un compagnon qui peine à le suivre. L’amour de ses chers montagnards ne le laisse pas en repos, c'est une vraie force de la nature , il intervient souvent pour interrompre les blasphémateurs, pour défendre les prostituées du Puy contre leurs souteneurs,
Sa ferveur mystique impressionne : Le parcours terrestre de cet inlassable « marcheur de Dieu » va se terminer en Vivarais, fin décembre 1640. Malgré une violente tempête de neige, il se met en route pour Lalouvesc, aujourd'hui département de l'Ardèche. Comme à son habitude, il se donne sans compter à toutes ces familles des hameaux de l’Ardèche profonde, il passe des heures dans l'église glaciale de décembre pour écouter, réconcilier, donner les sacrements, et contracte une pneumonie. Alité, il ne va plus se relever : il meurt le 31 décembre, alors que le village est entièrement isolé par les neiges. Plus tard, lorsque de la ville, les pères viennent chercher le corps du Père Régis, les villageois refusent de le rendre. Ainsi ce village se transforme presque aussitôt en un lieu de pèlerinage et l'est encore de nos jours.
Saint Jean-François Régis est le patron des Jésuites de la province de France.
En raison de son action au Puy, il est aussi patron des dentellières.
Saint François Xavier (en cours)
Saint François Xavier est le patron de la propagation de la foi.
Saint Dominique
Naissance vers 1170 en Castille à Caleruega en Espagne.
Décés à Bologne en Italie le 6 Août en 1221, il avait 51 ans.
Ordre religieux : les dominicains.
Canonisation (il est devenu saint) en 1234 .
Fête: actuellement le 8 août.
Garçon timide et réservé, studieux, Dominique passe volontiers des nuits entières à travailler.
Vers 1185, lorsqu’il a quinze ans, il entre à l’université de Palencia où il étudie la théologie et la philosophie.. Il se consacre ensuite aux études religieuses. Dans tous ces domaines, il fait preuve d’intelligence, du désir d’apprendre et de sérieux. Il a moins de 20 ans et déjà il se révèle un entraîneur d’hommes.
Pendant qu’il étudie, une grande famine éclate en Espagne beaucoup de pauvres vont se réfugier dans les villes. Dominique est touché par cette misère, il va alors vendre et donner tout ce qu’il a pour les aider, il vendra même son trésor : ses manuscrits ( les livres d'autrefois).
L’amour de Dominique est contagieux, non seulement ses professeurs mais aussi ses camarades vont suivre son exemple.
Dominique devient probablement prêtre à 25 ans, vers 1195. A cette époque, le supérieur du chapitre des chanoines réguliers de la cathédrale d’Osma souhaite réformer son institution : les chanoines sont peu fervents. Il demande au nouvel ordonné de les rejoindre. Celui-ci accepte. Sa bonté séduit les autres clercs qui choisissent de revenir à une vie conforme à la règle.
En 1203 il quitte le monastère où sa vie d’alors était prière, liturgie et étude. Il part avec son évêque Diego pour le Danemark. De retour de ce voyage, ils découvrent la grande détresse spirituelle du midi de la France. les prêtres étaient ignorants et paresseux. Les gens étaient scandalisés et se détournaient de l’Eglise. Les Cathares répandaient partout leurs idées.
Ils se rendent à Rome et rencontrent le pape qui leur demande d’être missionnaires dans le midi de la France, dans le Languedoc...
Dès 1205, Dominique de Guzman est donc envoyé pas le Saint-Siège (Innocent III) pour convertir les Cathares mais Dominique refuse de convaincre autrement que par la force de la Parole et l'exemple.
Dominique s’installe à Prouille. dans l'Aude, non loin de Toulouse. Là il rassemble quelques jeunes filles qui pour la plupart avaient été Cathares. Il fonde un monastère de femmes. Depuis leur rencontre avec Dominique, elles avaient décidé de se consacrer à Dieu et de prier pour les prêcheurs.
Saint Dominique , en 1214, découragé devant le peu de conversions et l’immensité de la tâche se retire pour prier dans un bois près de Toulouse, dans la forêt de Bouconne, on peut y voir encore un vieux chêne et une croix dite de St Dominique à l'endroit où il priait .
En 1215, Dominique est chargé par l’évêque de Toulouse, d’une nouvelle communauté religieuse d’hommes, vouée spécialement à la prédication.
Ainsi vont se développer la communauté des frères qui deux par deux vont prêcher partout, et la communauté des sœurs qui prient pour l’apostolat de leurs frères.
C’est le début de l’immense famille Dominicaine, ordre des" prêcheurs" ou Dominicains ( celui qui prêche, qui enseigne ) qu'il fonde avec des règles encore en vigueur aujourd'hui.
Mais la vie des missionnaires n’est pas facile et tous n’ont pas le courage de Dominique. Bientôt il se retrouve seul avec une poignée de missionnaires un peu découragés. Ses armes ce sont la prière et l’amour des autres.
Le 15 août 1217 depuis Prouilhe, Dominique disperse les frères à travers l’Europe, vers Paris, Madrid, Rome et Bologne pour étudier, prêcher et fonder l’Ordre. Lui-même repart bientôt à Rome.
Epuisé, il meurt à Bologne en Italie, le 6 août 1221, laissant un Ordre en pleine expansion.
Iconographie :
Saint Dominique est presque toujours revêtu de l'habit dominicain : robe blanche et manteau noir, il est souvent représenté muni d'une croix, d'un livre et d'un globe terrestre. Une étoile lui pare le front tandis qu'un chien noir et blanc portant une torche enflammée dans sa gueule l'accompagne et que des lys l'entourent. On l'associe à des qualités de prédication.
« Ce chien portant une torche vient, d'un rêve que la mère de saint Dominique fait alors qu'elle était enceinte de lui. Dans ce rêve elle enfante un chien portant une torche qui embrase le monde entier. Saint Dominique reprit donc cet emblème en disant qu'il serait ce chien qui embraserait le monde de la vérité. »
Saint Roch (~1350 -~ 1379)
Rochus en latin et Sant Ròc en occitan, fut un pèlerin et thaumaturge ( fit des miracles) français.
Il est le patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, dermatologues, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs, et aussi le protecteur des animaux (SPA, refuges pour animaux). Son culte, s'il est surtout développé en France et en Italie, est devenu très populaire et s'est répandu dans le monde entier.
Il est invoqué :
contre les épidémies de peste, choléra, typhus, grippe espagnole,
contre la silicose des tailleurs de pierre, des paveurs et des carriers (Roch = roc),
contre les maladies des animaux (la cocotte) et de la vigne (le phylloxéra).Albert Camus dans son roman" La Peste", fait organiser par la population une grande procession à saint Roch.
Fils d'un riche bourgeois de la ville de Montpellier et d'une mère d'origine lombarde nommée Libère, ce fils unique, arrivé tardivement chez ce couple qui l'attendait depuis longtemps, vint au monde avec sur la poitrine, une marque rouge en forme de croix, présage d'une vocation particulière au dévouement et au sacrifice. Adolescent, il devient orphelin et fut confié à son oncle. Il étudia probablement la médecine car, pour soigner un bubon, il utilisait une lancette, instrument en usage chez les médecins de la ville (Montpellier possède depuis 1220 une école de médecine).
Roch finit par contracter la maladie et s'isola dans une forêt près de Plaisance pour ne pas en contaminer d'autres. Seul le chien de chasse du seigneur du voisinage vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit le saint blessé, qu'il put ainsi secourir.
Une fois guéri, il revint dans sa patrie vers l'âge de trente ans; mais défiguré par les mortifications qu'il avait subies, personne ne le reconnut, ni même son oncle devenu gouverneur de la ville. A Montpellier, alors déchiré par une guerre civile, il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Par humilité, il y demeura incognito et périt de misère en 1378 ou 1379. Ses concitoyens se rendirent compte trop tard de leur méprise. À sa mort ils lui découvrirent une marque de naissance en forme de croix.
Saint Roch fut enterré avec dévotion à Voghera qui, immédiatement après sa mort (avant 1391) lui consacra une fête. Sa dépouille mortelle fut plus tard transportée à Venise; le sanctuaire Saint-Roch de Montpellier possède aussi quelques reliques et également son bâton de pèlerin.
Iconographie :
Saint Roch est généralement représenté avec son chien (Roquet, d'où le terme de roquet pour désigner un chien), dont il est inséparable, d’où l’expression, pour parler de deux personnes inséparables : « c'est saint Roch et son chien ».Roch est représenté aussi avec son bâton (le bourdon) qu'il tient à la main. Parfois, il porte une besace, le chapeau et la cape de pèlerin, parfois la coquille. Il relève un pan de sa cape pour faire voir la plaie( Bubon) qu'il a à la jambe, en haut à la cuisse gauche ou droite.