Lavoir et sa fontaine abreuvoir

Lavoir


Le lavoir date de 1895. Après avoir décidé la construction d’une école publique, et pour répondre aux besoins de la population, la municipalité entreprend la construction d’un lavoir et d'une fontaine - abreuvoir . 
Témoins des grands et petits moments de nos villages, les lavoirs évoquent le souvenir d'une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos grands-mères .. 
Le lavoir est un lieu éminemment social dans chaque village. C'est l'endroit où les femmes se retrouvaient une fois par semaine ou plus et où l'on échangeait  les dernières nouvelles du village, voire de la région.Plus...

Histoire de la fontaine-abreuvoir- lavoir
Après avoir décidé la construction d’une école publique en 1894, et pour répondre aux besoins de la population croissante, et des règles d'hygiène, la municipalité de Brax, a entrepris en 1896 la construction d’un lavoir public couvert et d’une fontaine abreuvoir, selon le plan effectué le 20 mai 1895 par l'architecte Lahille, pour la somme de 1 700 frs.

Ce lavoir est situé au bord du ruisseau de la Chauge, en face du château sur la gauche en quittant la place du village par la rue de Grenade, maintenant rebaptisée la rue Marie Mesplé. Il est composé de 6 piliers à base rectangulaire en brique surmontés d'une charpente en bois et d’un toit à deux pentes, il est fermé sur deux cotés nord et ouest, pour abriter les lavandières de la pluie et du vent, le bassin est rectangulaire, celui-ci est complété en amont, par une fontaine-abreuvoir destinée aux animaux.

Cet ensemble est alimenté par l’eau de plusieurs sources collectées et conservées dans deux bassins cylindriques de captage, d’un diamètre de 3.56 m, ces bassins sont remarquables car construits en briquettes roses. L’eau des sources alimente donc la fontaine, l’abreuvoir, puis les bacs du lavoir ; les eaux de lavage se déversent ensuite dans la Chauge, avant de s’y perdre…

Avant cette date, les lavandières de Brax allaient déjà éclaircir leur linge dans ce lieu, mais celui-ci n'était pas aménagé, ni abrité. En effet à l'origine, le lavoir était une pierre plate ou une simple planche posée au bord d'un cours d'eau, d'une mare ou d'une source, sans abri, ici au bord de la Chauge.

Il existait un autre lavoir dans Brax, qui faisait aussi office d'abreuvoir pour les animaux, mais qui n'a pas fait l'objet d'une construction spécifique. Il était situé au bord du Couget*, proche de l'intersection de la rue du Vidalet et de la rue du Couget. Lors de la construction du chemin de fer un passage pour les piétons et les bestiaux sera délimité à cet endroit, pour permettre aux habitantes du hameaux des Cigareaux d'aller laver leur linge à ce lavoir plus proche de leur domicile. Ce passage piétons sur la voie ferrée à été supprimé dans les années 2000.

Lieu de travail et lieu de vie :

Le début de la lessive se faisait à la maison, puis elle était transportée au lavoir où le linge était savonné, frappé à l’aide d’un battoir pour faire pénétrer le savon, brossé, rincé et égoutté. Pendant tout ce travail les femmes étaient agenouillées dans une boîte de bois garnie de paille, cette boîte avait sur le côté un petit compartiment où elles plaçaient la brosse à chiendent et le savon. Les conditions de travail y étaient très pénibles : les mains des femmes, plongées dans l’eau froide et parfois glacée l’hiver, en ressortaient meurtries, gercées et crevassées.

Le linge mouillé était ramené au domicile, transporté à l’aide d’une brouette, puis il était mis à sécher dans les près sur des haies ou dans le jardin ou encore dans le grenier.

La fonction sociale du lavoir était incontestable ; c'était, certes, un espace de travail, mais aussi un espace de vie du village.

Un lieu où les femmes pouvaient se réunir, discuter, chanter, plaisanter ; un lieu d'échange où les nouvelles du village se propageaient. C’était aussi un espace de transmission où se côtoyaient plusieurs générations, on y échangeait les recettes, les conseils et astuces ménagers, les remèdes miraculeux, les informations diverses. Ce lieu de vie, autour de l’eau, où l’on allait chercher l’eau fraiche où l’on conduisait les animaux pour boire, et ou bien sûr, on rinçait le linge a été utilisé jusque dans les années 50-60.

Ce lieu reste un témoin du patrimoine vernaculaire à usage collectif de la vie quotidienne rurale de Brax.


Références ;
Nos lavoirs et nos lavandières - [Patrimoine Culturel et ... patrimoine-historique-du-canton-de-Mouy
w w w . l a v o i r s . o r g   Lavoirs de France
 -L'entretien du linge - la vie paysanne autrefois  viepaysanneautrefois.free.fr/.../
-* Monsieur Marc MERONO pour ses souvenirs familiaux
-Extraits des CR de conseil municipaux de Brax et archives 2 O 88