Ste Germaine

Vie de Sainte Germaine (1579-1601)

C’est à Pibrac, près de Toulouse, que naquit en 1579 Germaine Cousin. à la métairie de Mestre Laurens; le domaine et la maison sont encore préservés de nos jours.
Son père s'appelait Laurent Cousin. Venu s'établir à Pibrac au milieu du XVI° siècle, il y fut maire en 1573-1574.
Devenue très vite orpheline de mère et son père s'étant remarié, elle est rejetée par sa marâtre, qui la considère comme sa servante mal aimée, tenue à l’écart de la famille du fait de sa condition physique - elle est atteinte d’écrouelles ou scrofules (maladie d’origine tuberculeuse)- est de plus manchote de sa main droite atrophiée. on ne lui réservait pour dormir que la soupente de l'escalier de l'étable.
Elle gardait les moutons et en bordure de la forêt de Bouconne entre Brax et Pibrac et sur le bord du Courbet. Elle faisait l’étonnement du village par sa patience, sa douceur et sa piété. De cette époque datent les premiers miracles qui ont fait sa renommée.
Elle aimait participer à la messe matinale, était bonne pour les pauvres et savait parler de Dieu aux enfants des métairies voisines.
Premier miracle : Le miracle des fleurs
Germaine partage régulièrement du pain noir avec les pauvres. Un jour, sa belle-mère vient la persécuter comme à son habitude, lui demandant ce qu’elle transporte dans son tablier. À la place du pain noir, elle voit des roses en sortir miraculeusement en plein hiver.

Deuxième miracle : Le miracle de la traversée du Courbet
Pour aller tous les jours à la messe, Germaine doit traverser le petit ruisseau appelé Courbet mais, un jour, grossi par d’abondantes pluies, le ruisseau est devenu un torrent fougueux. Germaine risque pourtant ce dangereux passage, les eaux s’ouvrent devant la bergère et elle traverse à pieds secs à l’aller et au retour.

Troisième miracle : Le miracle de la quenouille
Pour aller à l’église, Germaine est obligée de laisser ses moutons sans surveillance alors que les loups sont nombreux dans la forêt voisine. Elle plante alors sa quenouille et aussitôt les moutons viennent se ranger autour pour ne plus s’en éloigner tant que dure l’absence de leur maîtresse tandis que les loups sont de leur côté tenus à distance par une force invisible.
Malgré ces trois faits merveilleux que la tradition rapporte, sa sainteté resta cachée.


Épuisée par son mal, les privations, les duretés, le manque d’affection, elle meurt en 1601,seule et sans bruit, sous l’escalier de la bergerie auprès de ses moutons..Elle est enterrée dans l'église de Pibrac.
L’Église a béatifié Germaine Cousin en 1854 et l’a déclarée sainte en 1867.


Sainte Germaine est la patronne de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène d’une manière ou d’une autre, des faibles, des malades, des déshérités.

Peinture murale de Sainte Germaine

Peinture murale du peintre local Jean Depuntis postèrieure à la cannonisation de Sainte Germaine 1867


Sainte Germaine (1579-1601) dossier de canonisation

1579 - Naissance de Germaine
1601 -Décès de Germaine Cousin, jeune fille âgée de 22 ans.
1644 -Découverte de son corps, intact, sous les dalles de l’église de Pibrac,
procès-verbaux relatant les faits décrits par des témoins.
1661 - Visite du chanoine Dufour, vicaire général : le corps est toujours intact,
ouverture du cercueil, recueil des premiers miracles.


1700 - Visite du père Morel, accompagné de deux chirurgiens.
1736 - Constitution du premier dossier de la cause, envoyé à Rome.
1739 -Lettre du comte de Pibrac, s’inquiétant du retard.
1764 – 1ère biographie de la vie de Germaine, écrite par l’abbé Francès.
1793 - Période révolutionnaire, destruction du corps dans une fosse de chaux vive.
1795 - Exhumation du corps par le curé Montastruc et le maire Fr. Cabriforce ;

 les ossements sont placés dans un cercueil reposant dans la sacristie.

1814 – 1er pèlerinage de la sainte Epine pour la libération du pape Pie VII.
1843 – Départ de l’abbé Jean Barthier pour Rome, il rend visite à Maître Rosatini,
visite à Pibrac de Maître Rosatini,
approbation par 30 archevêques et évêques de France.
1845 – Mgr d’Astros charge l’abbé estrade, nouveau postulateur de se rendre à Rome,
visite au pape Grégoire XVI, qui meurt deux jours plus tard.


1846 – Son successeur le pape Pie IX, prend connaissance du dossier.
Approbation du dossier de l’Ordinaire, qui confère le titre de vénérable.
Approbation du Procès Apostolique, qui transfère l’affaire devant la Sacrée Congrégation des Rites.
Pie IX, menacé se réfugie à Gaëte, et avec lui le cardinal Lambruschini, qui vient d’être nommé rapporteur de la cause.
L’abbé Estrade part pour Gaëte, arrêté en route, emprisonné à Rome, puis libéré.
Le secrétaire de la Congrégation des Rites recueille le vote des consulteurs.


1849 – Retour du pape Pie IX à Rome.
Il publie le décret approuvant les vertus héroïques de Germaine Cousin, à la chapelle Sixtine;

 le 20 mai 1849 examen des quatre miracles retenus.


1852 –Le récit des quatre miracles est remis à trois experts : un chimiste, un médecin et un chirurgien.
1853 - Six mois séparent la commission préparatoire de la Congrégation générale;
la cause est proclamée le 19 avril 1853 par la Congrégation Générale,
le 5 mai, le décret est publié dans la Basilique de Latran,
le 31 mai, la pape Pie IX réunit la Congrégation dite « tuto »,
le 24 juin publication du décret de béatification de Germaine Cousin.


1854 – le 7 mai, cérémonies officielles en la basilique St Pierre de Rome.


1867 – le 29 juin, canonisation de Sainte Germaine.




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Vitrail de la porte de la sacristie

Statues de Sainte Germaine 

  • Statue de Sainte Germaine 1867
  • SaInte Germaine dans  le choeur del'église
  • Photo de David Léger sculpteur 2017

Statues de Sainte Germaine 

Diverses statues de Ste Germaine

La première statue de Ste Germaine dans la niche extérieure droite fut installée dans les années 1867, certainement après la canonisation de Ste Germaine, elle a disparu accidentellement en novembre 2014...
Après de nombreux mois de travail, une première ébauche en argile, puis une réalisation en plâtre et enfin la sculpture définitive en belle pierre blanche de Lens, la statue de Sainte Germaine,"La petite bergère Pibracaise " a retrouvé sa place dans la niche de la façade de l'église St Orens, le lundi 27 novembre 2017. Retour, comme promis, dans l'année qui a vu les célébrations du 150° anniversaire de la canonisation de Ste Germaine !
Le tailleur de pierre, David Léger l'a réalisée en s'inspirant de l'ancienne statue mais en lui apportant sa touche personnelle d'artiste créateur. Le résultat est une très belle œuvre d'art. La statue présente un visage plein de douceur et de compassion, un drapé sobre, mais élégant et les attributs permettant d'identifier le personnage : (roses, tablier, pain et mouton) réalisés avec beaucoup de finesse. La nouvelle statue, s'intègre parfaitement dans la façade ouest de l'église où St Orens et Ste Germaine encadrent la porte d'entrée.
Une bénédiction aura lieu prochainement.

La statue en couleur se trouve dans le coeur de l'église.